cyclibre

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Désert

Désert, Désert, Désert.
Les montagnes sont de plus en plus petites et arides sur notre gauche , collines de sable dur, jaune et or. 
Le soleil brûle dans le ciel bleu. A droite, c’est l'immense étendue de néant qui se perd dans la brume de chaleur et la poussière. 
Quelque zones irriguées où poussent de petits arbres vaguement verts. Sinon, rien n'est végétal.
Roches et terre sableuses, routes, camions, voitures. Ils construisent la nouvelle autoroute et toute son infrastructure: ponts, tunnels, péages, pompes à essences, bâtiments de béton brut dont l’armature métallique est encore apparente.Beaucoup de travailleurs s'affairent comme des fourmis sur leurs bulldozers ou leurs bétonnières.
Parfois, perdue dans le rien, émerge une grosse usine, une carrière ou une autre exploitation obscure. 
Alors, c’est la cohue des camions, le va et vient incessant des bennes chargées de sable ou de caillasses. 
Bringuebalement, chocs des pierres, route défoncée par le passage des grosses roues. Fumée noire, puanteur, crasse.
 
Tempête de sable. Un réveil étrange, une faible lumière jaunâtre, la bouche pâteuse. Tout est poussiéreux dans ma tente, à l'extérieur comme à l'intérieur et jusqu'au tréfonds de mon sac de couchage.
La vision est très limitée, j’aperçois à peine la tente de Greg à une vingtaine de mètres de la mienne. 
Sur la route le vent vient de face il faut lutter pour arracher les kilomètres.
Les camions passent en trombe, tous feux allumés. Leurs coups de Klaxons graves et sonores s’enfuient avec le vent. 
L’ambiance est apocalyptique, enfermés dans ce brouillard minéral. 
Quelques tristes cimetières isolés, parsemés d’arbres sombres et morts entre de petites tombes grises. 
La gare est à 300 km.


31/05/2014
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