cyclibre

Les deux roues zigzagantes dominent le trafic, klaxonnent dans une brume de pollution. 

Sur les grands axes, les motos s’entrecroisent dépassent par la droite, foncent en sens interdit, conduisent à contre sens, tout est permis.  

Une vigilance de chaque seconde s’impose avec une seule règle: le Klaxon !

…“ Tu donnes trois coups d’avertisseur avant de passer à gauche, Mip Mip tu brûles le feu,  tu traverses le carrefour à toute allure, tu t’insères sur une bande à contre sens, doucement tu avances face au trafic, le flux se divise et zou tu traverses en diagonale et tu atterris sur ta bonne bande. 

Tout est question d’anticipation! tu prends ta place et tu imagines les trajectoires, voir l’espace qui va se libérer et  s’y engouffrer… c’est ça circuler à vélo à Hanoi ! “…

Aux heures de pointe, chacun cherche sa place dans l'immense embouteillage. Une voiture est prise dans la cohue. Les motos dépassent, klaxonnent, la voiture dépasse klaxonne aussi, un vélo se faufile, une moto surchargée, débordant de bidons d’eau reste bloquée dans la marée de roues. 

une honda déglinguée tire de gigantesques barres à mine, repliées en deux; elles grincent sur le bitume, le motard n’en peut plus de klaxonner à tue tête pour se faire une place dans la rue.

Les trottoirs deviennent route, tous s’insinuent partout où une petite place se libère. 

Une mobylette transporte un chargement de plantes en pots. De beaux arbustes, des plantes aux larges feuilles échancrées vertes éclatantes et quelques tiges allongées d’où s'épanouissent de grandes fleures rouges. 

La forêt sur roue tourne à droite et traverse le chemin de fer, la circulation grouillante l’avale rapidement

Capitale vietnamienne, mégapole chaotique, il y règne un bordel monstre et une chaleur lourde et humide.

Quelques grandes tours, centres commerciaux, hôtels ou habitations, servent de repères aux déplacements. D'étroites et hautes maisons s'agencent directement sur les boulevards ou sur de minces ruelles labyrinthiques qui rejoignent les grands axes.

Les lacs sont omniprésents et la rivière rouge coule à l'Est de la ville. L'immense pont Eiffel permet aux trains et aux motos de la traverser. Vieux et tout rouillé, il gronde et vibre alors que la locomotive et ses wagons passent et qu'un millier de motos transitent d'un côté à l'autre de la rive.

Sur l'eau, de grosses péniches surchargées glissent doucement en remontant le courant. Le chargement est calculé au gramme près et les coques dépassent à peine de la surface.

Sur le grand Lac de l'Ouest, les gens font du kayak et du pédalo et le club national d'aviron rame en cadence. Les pêcheurs harponnent du poisson-chat avec de gros hameçons et de longues cannes en bambou. Sur les rives, on s'assoit aux terrasses des cafés pour siroter une bière ou un café glacé.

On s'assied sur des tabourets aux coins des rues. Les beers corners toujours bondés disposent leurs chaises en plastique et remplissent les cruches d'une bière fade et sucrée très bon marché.