cyclibre

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Burma

Pays d'or et de charbon, de lumière et de ténèbres, pays de tous les contrastes. Un moment adoré, l'instant suivant détesté puis aimé encore.

Un militaire au visage mauvais, l’œil sombre nous regarde passer, l'énorme mitraillette en bandoulière. Un peu plus loin, le large sourire d'un homme, une boule au creux des lèvres, les dents rouges et rongées par le bétel. Son regard pétille en nous voyant passer et il lève son pouce en signe d'encouragement.

Des hommes en longuis, et chemises blanches crachent de longs jets de bave rouge. Des femmes aux robes incroyables, aux chapeaux improbables avec des motifs en limonia jaune tracés sur leurs beaux visages ambrés. Chaque tribut, chaque ethnie dans son son habit traditionnel. 
Des musulmans à la longue barbe blanchie par le temps. Des moines aux crânes rasés demandent l'aumône devant les échoppes et restaurants. Des chrétiens, catholiques ou protestants devant leurs belles églises blanches. Des Hindous, un point rouge au milieu du front.
Des jeunes "Burma fashion" en leggins et t-shirt moulant, les cheveux teint en rouge, jaune ou bleu et qui hurlent au volant de leur moto. 
Tout le monde à l'air déguisé, comme un bal permanent ou chacun serait costumé à tout moment.

Un bordel fou, du bruit et de la pollution, la crasse et la puanteur, une circulation incroyable. Tant de motos déglinguées de voitures qui bringuebalent, de camions croulant sous leurs marchandises ou de charrettes tirées par des bœufs.

Des kilomètres sur une petite route perdue dans la montagne. Le silence, la nature immaculée, la jungle luxuriante, verte et éclatantes de vie. Des petits villages chrétiens et bouddhistes, complètement paumés, isolés où ni l'électricité, ni même les réseaux téléphoniques ne troublent l'austère simplicité des lieux. Des nuits dans les temples et les églises, chez l'habitant ou dans la tente. Un accueil incroyable, une générosité sans limite.

L'hôtels super cher et miteux, crasseux dicte sa loi parce que c'est le seul de la ville a pouvoir accueillir les touristes.
Des vendeurs sans scrupules, le sourire sournois et la langue mielleuse qui te la mettent à l'envers et te nique par derrière.

Montées hardcores, chaleur folle, feux de forêts. Tout est noir de suie, rougis par la fine poussière. L'atmosphère est embrumée de fumée brune. La route est déglinguée, c'est un mélange de fine poussière et de rochers, même la descente est pénible.

 

 

 

"Oui mais bon t'as aimé ou quoi?"

 

"J'ai kiffé sa mère!!!"



22/04/2015
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